Bach & Dürrenmatt
sam. 13 juil.
|Cloître de la Collégiale
Festival d'été premier concert au cloître
Heure et lieu
13 juil. 2019, 18:00
Cloître de la Collégiale
À propos de l'événement
Laurence Guillod, soprano
Éléonore Gagey, alto
Orchestre et chœur Musique des Lumières
Facundo Agudin, direction
Programme
David Sontòn Caflisch (*1974)
Stoff
Andreas Pflüger (*1957)
Jedes Kunstwerk ist apokalyptisch
Johann Sebastian Bach (1685-1750)
Cantate Tilge, Höchster, meine Sünden, BWV 1083
(d'après le Stabat Mater de Giovanni Battista Pergolesi)
Dürrenmatt était fou de Bach. C’est dès lors tout naturellement que Musique des Lumières a cherché à relier ces deux génies pourtant si différents. Pour réaliser ce programme, l’ensemble jurassien, qui n’en est pas à son coup d’essai, a commandé deux créations : une œuvre pour orchestre à cordes, voix de femmes et orgue de David Sontòn Caflisch, jeune compositeur grison, et un cycle de chansons pour soprano et orchestre d’Andreas Pflüger, compositeur bâlois reconnu, auteur notamment de l’opéra Romulus der Grosse, également d’après Dürrenmatt, présenté en première audition en 2015 à Neuchâtel.
Le programme se conclut par une transcription du célèbre Stabat Mater de Pergolèse. L’œuvre originale, écrite en 1736, est basée sur le texte traditionnel du « Stabat Mater », une séquence du 13e siècle qui venait alors tout juste d’être réintroduite dans la liturgie catholique, après trois siècles de purgatoire.
Évidente, naturelle, agréable à l’oreille, la musique de Pergolèse est rapidement devenue un véritable phénomène de mode. La notoriété de l’œuvre a peut-être bénéficié des conditions tragiques de sa gestation : malade, le compositeur devait mourir sans jamais l’entendre, âgé de vingt-six ans à peine. Elle s’est alors répandue comme une traînée de poudre à travers l’Europe, déclenchant au passage la fameuse « querelle des bouffons » en France.
Le vieux Bach, qui n’écrivait plus guère de musique vocale, n’a pas échappé à cette vague et a entrepris de la faire découvrir à son auditoire. Pour cela, il a dû substituer au propos d’origine un texte compatible avec la théologie luthérienne. Au niveau strictement musical, il n’a pas contre que peu retouché la partition, se contentant de lui adjoindre une partie instrumentale d’alto, et modifiant ici ou là l’ordre des mouvements ou l’agencement des voix.
Entrée libre, collecte