Concert pour la Paix

Heinrich Schütz (1585-1672)

Motet Verleih uns Frieden, pour chœur a cappella

Dmitri Chostakovitch (1906-1975)

Passacaille pour orgue, op. 29

Arnold Schönberg (1874-1951)

Friede auf Erden, op. 13

Frank Martin (1890-1974)

Passacaille pour orgue

Francis Poulenc (1899-1963)

Figure humaine, cantate pour double chœur a cappella

De tous les printemps du monde

En chantant, les servantes s'élancent

Aussi bas que le silence

Toi ma patiente

Riant du ciel et des planètes

Le jour m'étonne et la nuit me fait peur

La menace sous le ciel rouge

Liberté

Œuvre impossible pour une paix impossible, Friede auf Erden de Schönberg a été composée à Vienne dans les premières années du 20e siècle. Vingt ans plus tard, le compositeur la décrira comme « une illusion pour chœur mixte, une illusion, je le sais aujourd'hui ; je la pensais possible lorsque je l'ai composée en 1906, cette pure harmonie entre les hommes ». Il faudra attendre plusieurs dizaines d’années avant que cette œuvre ne soit interprétée comme elle avait été imaginée, c’est-à-dire par un chœur à huit voix a cappella ; pour le reste, on espère toujours.

Les autres pièces inscrites au programme sont également des appels à la paix composés dans les périodes les plus troubles de l’histoire. Le motet Verleih uns Frieden de Schütz est écrit au sortir de la guerre de Trente Ans, qui a laissé l’Allemagne exsangue. La Passacaille de Chostakovitch, tirée de l’opéra Lady Macbeth de Mtsensk, date des premiers temps de la terreur stalinienne, alors que celle de Frank Martin, plus tourmentée encore, a été écrite en 1944. Enfin, la belle et lumineuse cantate Figure humaine de Poulenc, datée de 1943, est un véritable hymne à la liberté que l’on ne fait alors que pressentir. Elle permettra de terminer ce concert de Vendredi Saint sur une note d’espérance.

Billetterie dès le 20.8 sur strapontin.ch